Zani-mots – 478

Il est temps de s’attaquer à la looooongue liste de demande de monsieur ou peut-être madame Tt la licorne. (On ne sais pas. L’accord du participe passé dans le commentaire semble indiquer qu’il s’agit d’un monsieur, mais il y a une Téa en licorne rose dans la liste… On n’est jamais à l’abri d’une faute d’accord.)
On commence donc avec le prénom Lucie dans une perruche vert fluo et bleu. Ce n’est pas le premier de la liste, mais le motif m’inspire.

J’ai trouvé un proverbe brésilien qui évoque la perruche pour pour agrémenter ce billet.

Le perroquet mange le maïs, et c’est la perruche qui en est accusée.

Ce proverbe signifie que quand les gros font les choses de travers ce sont les petits qui en subissent les conséquences. Rien de nouveau sous le soleil. Par contre je n’ai trouvé aucun proverbe brésilien sur la retraite à 60 ans et c’est bien dommage !

Zani-mots – 420

Monsieur Acker m’a rappelé qu’il attend un zani-mot pour la petite Sarah. Ne le faisons plus attendre. Il m’a laissé le choix du motif, un exercice un peu compliqué pour qui ne sais pas choisir. J’ai fait appel au chat de la maison pour m’aider dans cette tâche, en me demandant ce qu’il aimait. J’ai écarté les lézards car j’en ai déjà dessiné pas mal, et tant qu’à avoir le choix, autant faire original. Le zani-mot de Sarah sera donc une mésange.

Et voilà que depuis ce matin, je fredonne Sarah, la chanson écrite Georges Moustaki et magistralement interprétée par Serge Reggiani. Le disque passait régulièrement chez mes parents. J’ai grandi avec. Bien sûr, je n’ai vraiment compris le sens de cette chanson qu’une fois adulte, mais elle reste pour moi une chanson d’enfance. Je me suis longtemps demandé pourquoi cette chanson s’appelait Sarah alors que ce prénom n’était pas prononcé un seule fois. Cela fait référence à l’introduction récitée par Reggiani qui reprend trois strophes d’un poème de Baudelaire…

Si vous la rencontrez, bizarrement parée,
Se faufilant, au coin d’une rue égarée,
Et la tête et l’œil bas, comme un pigeon blessé,
Traînant dans les ruisseaux un talon déchaussé,

Messieurs, ne crachez pas de jurons ni d’ordure
Au visage fardé de cette pauvre impure
Que déesse Famine a, par un soir d’hiver,
Contrainte à relever ses jupons en plein air.

Cette bohême-là, c’est mon tout, ma richesse,
Ma perle, mon bijou, ma reine, ma duchesse,
Celle qui m’a bercé sur son giron vainqueur,
Et qui dans ses deux mains a réchauffé mon cœur.

Baudelaire – Œuvres posthumes 1908

Et voici quelques liens :