Zani-mots – 421

Voici le second zani-mot demandé par madame Maria. C’est un dangereux félin pour Raphaël.

Hier c’était le 1er mai, la journée internationale des travailleurs, et j’étais au chômage. Si je m’en étais rendu compte plus tôt, j’aurais essayé de faire changer ma journée de boulot hebdomadaire pour qu’elle coïncide avec ce jour-là, non pas que je cherche une occasion pour glander (je suis bien assez frustré en ce moment avec mon chômage partiel pour chercher à fuir le boulot, d’autant plus que le mien me passionne), mais la journée internationale des travailleurs, c’est important et il faut marquer le coup !

Remarquez que je ne dis pas “Fête du travail”, car je vois derrière cette appellation un tout autre sens. Ce glissement sémantique fait partie du travail de sape orchestré par la bourgeoisie afin de contrôler le sens des mots, et donc de notre façon de penser. ( Voir l’interview de Franck Lepage sur la désintoxication de la langue de bois, en lien à la fin… )
La journée internationale des travailleurs, c’est avant tout une journée de lutte sociale et de revendications, alors que la fête du travail, c’est un jour de repos que ton patron te concède parce que tu as fait ton boulot bien gentiment.

Une journée de revendications donc, avec son défilé un peu mis à mal à cause du confinement. Pas de défilé du 1er mai cette année. Tant pis. On se rattrapera plus tard, car les revendications restent, et la liste s’allonge. Force est de constater que la tendance reste à la régression sociale, à l’augmentation des injustices et des inégalités. J’espère bien, chers camarades, qu’on en reparlera après cette crise sanitaire.
Ni oubli, ni pardon.

Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? À la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée, car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer. Tous les concepts nécessaires seront exprimés chacun exactement par un seul mot dont le sens sera rigoureusement délimité. Toutes les significations subsidiaires seront supprimées et oubliées.

1984, George Orwell (trad. Amélie Audiberti), éd. Gallimard, 1972

Lien vers la vidéo de Franck Lepage sur la désintoxication de la langue de bois. Si vous n’avez pas le temps de tout regarder, le passage où Lepage se réfère à George Orwell est à 3 minutes 18 du début.
Cure de désintox contre la langue de bois – Frank Lepage – Le Média

Zani-mots – 420

Monsieur Acker m’a rappelé qu’il attend un zani-mot pour la petite Sarah. Ne le faisons plus attendre. Il m’a laissé le choix du motif, un exercice un peu compliqué pour qui ne sais pas choisir. J’ai fait appel au chat de la maison pour m’aider dans cette tâche, en me demandant ce qu’il aimait. J’ai écarté les lézards car j’en ai déjà dessiné pas mal, et tant qu’à avoir le choix, autant faire original. Le zani-mot de Sarah sera donc une mésange.

Et voilà que depuis ce matin, je fredonne Sarah, la chanson écrite Georges Moustaki et magistralement interprétée par Serge Reggiani. Le disque passait régulièrement chez mes parents. J’ai grandi avec. Bien sûr, je n’ai vraiment compris le sens de cette chanson qu’une fois adulte, mais elle reste pour moi une chanson d’enfance. Je me suis longtemps demandé pourquoi cette chanson s’appelait Sarah alors que ce prénom n’était pas prononcé un seule fois. Cela fait référence à l’introduction récitée par Reggiani qui reprend trois strophes d’un poème de Baudelaire…

Si vous la rencontrez, bizarrement parée,
Se faufilant, au coin d’une rue égarée,
Et la tête et l’œil bas, comme un pigeon blessé,
Traînant dans les ruisseaux un talon déchaussé,

Messieurs, ne crachez pas de jurons ni d’ordure
Au visage fardé de cette pauvre impure
Que déesse Famine a, par un soir d’hiver,
Contrainte à relever ses jupons en plein air.

Cette bohême-là, c’est mon tout, ma richesse,
Ma perle, mon bijou, ma reine, ma duchesse,
Celle qui m’a bercé sur son giron vainqueur,
Et qui dans ses deux mains a réchauffé mon cœur.

Baudelaire – Œuvres posthumes 1908

Et voici quelques liens :

Zani-mots – 419

C’est la demande de Madame Maria qui m’a rappelé il y a quelques jours que j’avais un blog à nourrir. Je me rends compte que cette période chômage partiel a commencé par freiner ma production de dessins. J’ai l’impression d’avoir tellement de temps devant moi que je peux en faire un peu tout et n’importe quoi. Le truc, c’est que les journées n’ont que vingt-quatre heures, et si je veux continuer à dessiner régulièrement, il va falloir que j’organise mon temps libre, un peu comme j’organise mon temps au boulot, puisque que je vais rester au chômage au moins jusqu’au mois de décembre. Je vais donc me réserver des plages de temps pour le dessin.

Voici un des deux zani-mots demandé par madame Maria, le cheval Gabriela !

Zani-mots – 418

Allez, on reprend… Hier en recevant une nouvelle demande de zani-mot, je me suis promis de lâcher un peu le jeu vidéo qui m’occupe depuis plusieurs semaines et de me remettre au dessin. En voici donc un, un zani-mot proposé par madame Virginie Buthon, le papillon du bonheur…