Troisième classe

Voici un dessin inspiré d’une aquarelle de Honoré Daumier. Le wagon de troisième classe.

Promiscuité, banquette en bois et courants d’air… C’était le traitement réservé aux plus modestes. Le confort s’est amélioré. C’est normal, les mœurs évoluent. Aujourd’hui, il est de bon ton de prendre soin de nos pauvres. Pour qu’ils puissent voyager à peu de frais, on leur propose des bus pour faire le même trajet qu’en train. C’est deux fois moins cher. C’est aussi deux fois plus long et ça pollue un peu plus.

Les mœurs évoluent, les discriminations aussi…

Edit du 07/02/2022

En réponse à une suggestion de madame Dom, je vous donne un lien vers l’image qui m’a servi de modèle. Honoré Daumier à fait plusieurs dessins sur ce thème. Je me suis inspiré de l’aquarelle conservée en Suisse.

Voici donc le lien : Le wagon de troisième classe – Collection Oskar Reinhart, Winterthour (Suisse).

Dehors, tu vas avoir si froid…

Je sais, ce n’est pas vraiment la saison pour pique-niquer dévêtue au bord de l’eau, d’où l’extrait d’une célèbre chanson de Tino Rossi choisi en titre pour ce billet qui vous présente mon adaptation du déjeuner sur l’herbe d’Édouard Manet.

J’ai ressorti pour l’occasion l’avatar de Turquoise, amie fidèle du Kikimundo depuis une quinzaine d’année, qui était la miss Juin de notre calendrier des kikimates de 2009. Elle remplace ici Victorine Maurent que Manet pris pour modèle dans plusieurs de ces tableaux. A l’arrière plan, on reconnaît Yueyin qui prend la place d’Alexandrine Meley, l’épouse d’Émile Zola. Escargolio et le rat remplacent respectivement le beau-frère, le frère du peintre. A l’époque, le tableau fit scandale et on le comprend. Non mais c’est quoi ce pique-nique où il n’y a même pas un paquet de cacahuètes !

La sans pareil

Enfin, je l’ai fini ! Cet “Escargolio à la façon de” m’aura donné du fil à retordre. J’ai choisi de refaire La naissance de Vénus de Sandro Boticcelli, avec plein de drapés et des mèches de cheveux partout. Je ne vous raconte pas le travail…
J’ai voulu refaire ce tableau car il met en scène une femme dont l’histoire m’a impressionnée : Simonetta Vespucci. C’est elle qui à le rôle de Vénus.
Bien que Génoise, Simonetta n’était pas un gâteau mou, mais une jeune femme qui après avoir épousé Marco Vespucci à l’âge de 15 ans, connut un grand succès à Florence. Réputée pour sa grande beauté, elle fît tourner quelques têtes à la cour de Médicis. Elle devint la muse de Boticcelli qui la représenta dans plusieurs tableaux. Puis à 23 ans, elle chopa la tuberculose et mourut soudainement. C’est un peu la James Dean de la renaissance en quelque sorte.
Ce qui est impressionnant, c’est que même après sa mort, Boticcelli continua à la peindre sur ses toiles. Il demanda même d’être enterré à ses pieds. Elle devait être vraiment très belle, presqu’autant qu’un escargot.