Une année encore

C’est en novembre que se pose la question récurrente du calendrier Escargolio.

Y en aura-t-il un cette année ?

Encore une fois, c’était mal engagé. Cela fait plus de six mois que je n’ai rien publié sur ce site. Pris par d’autres occupations, j’ai mis le dessin un peu de coté. Il y a aussi la fatigue et la vue qui baisse. C’est qu’on n’est plus tout jeune, le Kikimundo et moi. Il aura 20 ans l’an prochain et moi, j’aurai l’âge de la retraite. Enfin, l’âge auquel j’aurais pu prendre ma retraite quand j’ai commencé à travailler. Parce qu’aujourd’hui, j’ai pris 1284 jours de rab…

Bref, début novembre je ne pouvais pas remplir douze mois avec les dessins de l’année et le retard était tel qu’il me semblait impossible à rattraper. L’idée qu’il n’y aurait pas de calendrier cette année s’imposait comme une évidence. Mais ce qui est évident pour les uns ne l’ai pas forcément pour les autres. ” Tu pourrais réutiliser les dessins des années précédentes “, me suggérait Zamour. Une proposition également soutenue par La Blondinette qui parlait même d’organiser une consultation populaire pour sélectionner les images.

Je n’étais pas très enthousiaste. Je n’avais rien contre utiliser de vieux dessins, mais à condition qu’ils n’aient pas été imprimés dans un calendrier. Je me souviens trop bien de mon désappointement quand j’ouvrais une pochette d’images Panini de l’album sur la conquête de l’ouest et qu’il y en avait trois que j’avais déjà en cinq exemplaires. Je ne veux faire subir ça à personne.

Il y a quelques années, j’avais pensé faire un calendrier spécial BD. J’avais mis le projet de coté en attendant qu’il y ait assez de dessins. Il serait peut-être temps de recompter.

Et bien il s’avère qu’il y en a assez. Il y aura donc un calendrier encore cette année. Le dernier ? On verra.

En tout cas, vous pouvez passer commande…

Là où on ne l’attend pas…

Le vrai art, il est toujours là où on ne l’attend pas. On doit cette phrase à Jean Dubuffet, artiste du XXeme siècle qui a beaucoup réfléchi à ce qu’est l’art, avec en filigrane l’idée de libérer l’art de son carcan académique…

Et il me vient soudain une question : En copiant les œuvres d’artistes, est-ce que je fais moi-même de l’art ?

Je ne sais le dire, mais je continue sur ma lancée en essayant d’imaginer à quoi pourrait ressembler la représentation transposée d’un escargot déconstruit et reconstruit mentalement à la façon d’un auto-portrait de Jean Dubuffet au temps de l’Hourloupe (1966).

L’art ne vient pas se coucher dans les lits qu’on a faits pour lui ; il se sauve aussitôt qu’on prononce son nom. Ce qu’il aime, c’est l’incognito, ses meilleurs moments sont quand il oublie comment il s’appelle.

Jean Dubuffet

La pause eau chaude

Sur ce dessin inspiré de La nappe à carreau rouge de Pierre Bonnard (1910) nous retrouvons madame YueYin qui a lâché le tricotage de chaussettes le temps d’une pause thé. Escargolio l’observe dubitatif, se demandant quel intérêt peut-on trouver à ce curieux breuvage qui n’est même pas distillé. On le sait. Le thé, c’est pas sa tasse de rhum…

Bonne année 2025 !

Il est plus que temps de rattraper mon retard de publication. Voici donc un dessin qui figure dans le calendrier Escargolio 2025 mais qui n’a pas encore été publié ici. Il est inspiré d’un tableau de Max Ernst intitulé “l’ange du foyer”. Cela pourrait faire penser aux fêtes de fin d’années et ses réunions de famille un peu surréalistes.