Rétro publicité

C’est bientôt les vacances. Je vais pouvoir me changer les idées. Je sens que j’en ai besoin. Au boulot, il règne une ambiance étrange. On entre dans une période où on voit tous les jours s’en aller des collègues qui ont choisi de bénéficier du plan de départ volontaire proposé par la société. Dans notre secteur, c’est un quart de l’effectif qui s’en va. Ce n’est pas rien.

Ceux qui restent s’apprêtent à subir une réorganisation en septembre qui ne présage rien de bon. Malgré une communication massive de la direction sur la nécessité et le bien-fondé de cette restructuration, je ne suis toujours pas convaincu. Non, je ne crois pas que le service sera mieux rendu et moins cher s’il est produit à l’extérieur. Mais c’est le dogme : Il faut réduire la masse salariale, quoi qu’il en coûte. On préfère gérer des contrats plutôt que des gugus. Chez nous, cela a commencé il y a déjà quelques années. Le mouvement s’est juste accéléré avec la crise sanitaire. (Quelle aubaine !)

Je me demande maintenant quand cela va s’arrêter. Quand on sera tous dehors ? J’espère que ça tiendra encore 3091 jours, date à laquelle je pourrais en théorie bénéficier d’une retraite à taux plein. Bref il est temps que je parte en vacances.

En attendant, voici une affiche dans le style Art nouveau à la façon d’Alfons Mucha.

Kaliméra !

On dirait que les choses se remettent doucement en place. On peut de nouveau circuler depuis quelques semaines et partout on entend parler de réouverture. Au boulot, on invite à revenir bosser progressivement sur site, quelques jours par semaine pour commencer, histoire de se réhabituer. En ville, on voit du monde aux terrasses des cafés. Mes escargotes vont pouvoir retourner, non pas au Chop-suey comme sur ce tableau de Edward Hopper, mais dans leur bar préféré pour boire des coups avec leurs amis.

Face à la mer

Puisque l’interdiction de circuler a été levée, nous avons enfin pu rendre visite à mes parents et nous en avons profité pour aller faire un p’tit coucou océan qui m’a semblé bien énervé. Il fallait voir le bazar qu’il avait mis, avec tout ces cailloux dispersés n’importe comment sur le sable. Je ne suis pas un maniaque de l’ordre, mais là tout de même…

J’ai envisager un moment de ranger la plage en réalignant les cailloux comme il faut, mais face à l’ampleur de la tâche, j’ai vite renoncé. Et puis c’était l’heure de l’apéro. Alors je suis resté quelques minutes à regarder danser les flots, comme ces garçons à Boulogne sur mer dans le tableau de Jules Adler qui m’a inspiré le Escargolio à la façon de… que voici, et puis on est rentré.