Il y a quelques semaines, Madame YueYin m’a invité à partager mes souvenir de séries télévisées en répondant aux questions que voici.
- A quelle série dois-tu ton premier souvenir de télévision ?
- Quel est le chef-d’œuvre “officiel” qui te gonfle ?
- Quel est le classique absolu que tu n’as jamais vu et d’ailleurs pas eu l’envie de voir ?
- Quelle est la série, unanimement jugée mauvaise, que tu as “honte” d’aimer ?
- Quelle est la série que tu as le sentiment d’être la seule à aimer ?
- Quelle série aimerais-tu faire découvrir au monde entier ?
- Quelle série ferais-tu regarder à ton pire ennemi pour le torturer ?
- Quelle série pourrais-tu voir et revoir ?
- Quelle série faut-il voir pour y découvrir un aspect essentiel de ta personnalité ?
- Quelle série t’a fait verser tes plus grosses larmes ?
- Quelle série t’a procuré ta plus forte émotion érotique ?
- Quelle série emporterais-tu sur une île déserte (en plus d’un générateur et de la télévision) ?
- De quelle série attends-tu la sortie en DVD avec la plus grande impatience ?
- Quel est selon toi le film adapté d’une série le plus réussi ?
Cela fait beaucoup de questions, et je ne pense pas avoir une réponse pour chacune. Alors plutôt que de tenter de mal répondre à toutes ces questions, je vais en utiliser quelques unes pour vous livrer en vrac mes souvenirs télé. Mais avant de commencer, regardons ensemble le générique de « Dream on ».
Voilà ! Je voulais vous montrer ce générique car il illustre bien ma relation avec la télévision. Je pourrais être ce jeune garçon scotché devant l’écran. J’ai été abreuvé de télé dès mon plus jeune âge. Dans la série « Dream on », Martin Tupper, le personnage principal, associe les situations qu’il est en train de vivre à des images de la télé de son enfance et il voit régulièrement par flashs des extraits de vieux films ou de vieilles séries. C’est un aspect de ma personnalité. Il m’arrive aussi de voir des images quand on me parle, et beaucoup viennent de séries télévisées. J’ai oublié ce que racontent les plus anciennes, celles qui n’ont jamais été rediffusées. Je me souviens d’images chocs, comme le gars qui se fait crucifier sur une porte de grange dans « La révolte des haïdouks » ou celui qui se fait écraser par un gros rocher dans « Nans le berger ». Je me souviens aussi des musiques. Je peux encore chanter le générique de ces séries, tout comme celui de « Maurin des Maures », « Quentin Durward » ou « Les corsaires ».
Tout cela remonte à loin. C’était un temps où il n’y avait que deux chaines de télévision en noir et blanc et sans publicité. On y voyait « Zorro » de Walt Disney qui me valut un de mes nombreux surnoms et « Daktari » qui fut à l’origine de ma première vocation.
J’ai grandi avec la télévision et avec ses acteurs aussi. J’ai vu le petit garçon des séries « Poly » et « Sébastien » devenir adolescent dans « Le jeune Fabre », série que je n’aimais pas beaucoup. Dès que j’entendais Demis Roussos chanter le générique, je fuyais. Elle fait partie des séries qui insupportent, celles qui parlent des jeunes et de leurs histoires de jeunes, comme « Pause-café », « Dawson », « Beverly Hills » et aussi les SITCOM d’AB productions comme « Hélène et les garçons », « Premiers baisers »… Les préoccupations de ces jeunes-là sont tellement loin de moi que je n’ai jamais réussi à m’intéresser à ces séries.
Dans celles que je n’aime pas, on peut aussi mettre « La petite maison dans la prairie ». J’y suis devenu totalement allergique à force de l’avoir trop vu. D’ailleurs, si je devais torturer mon pire ennemi à coup de séries télévisées, je l’obligerais à regarder celle-là. Les dix saisons d’affilé, suivi des cinq saisons de « Les routes du paradis ». Ces séries guimauves et dégoulinantes de bons sentiments donnent rapidement la nausée, et ingurgitées à haute dose, elles provoqueraient à coup sûr des dégâts psychiques irréversibles.
Je ne devrais pas me moquer de « La petite maison dans la prairie ». Ma maman va encore dire que je suis sans cœur. C’est ce qu’elle dit quand je me moque d’elle lorsqu’elle verse sa petite larme à la fin de chaque épisode. Mais ce n’est pas vrai. Moi aussi j’ai déjà pleuré devant la télé. La série qui m’a fait versé mes plus grosses larmes est probablement « X-OR » le sherif de l’espace. Qu’est ce que j’ai pu pleurer de rire en regardant X-OR… J’avais découvert les séries japonaises de science-fiction quelques année auparavant avec « San Ku Kaï », ses extraterrestres en latex et ses héros bondissants qui faisaient des pirouettes dans tous les sens. Dans X-OR on retrouve un peu la même chose, mais en plus, il y a la scène de la transmutation…
Dans les séries qui me faisaient rire, il y avait aussi « Quand tout était pourri… re » justement, une série de Mel Brooks qui parodiait les aventures de Robin des bois. Tellement peu de gens s’en souviennent que je me demande parfois si je ne l’ai pas rêvée.
Certains disent que la télévision rend passif et qu’on apprend rien en regardant les séries télé. Et bien ils se trompent. Les séries ont une dimension pédagogique qu’on ne soupçonne pas. Par exemple, si je me retrouvais coincé sur une île déserte, je saurais me construire une jolie cabane avec tout le confort moderne comme dans « Les Robinsons suisses », ou je pourrais fabriquer un catamaran avec un bout de ficèle et deux noix de coco pour quitter l’île grâce à « McGyver ».
Il est vrai qu’on peut se laisser influencer par les séries. J’ai moi-même été influencé par « Star Trek » et « Le prisonnier » à la naissance de Junior. J’ai proposé comme prénom Monsieur-Spoke ou Numéro-Six, mais Mon Amour s’y est farouchement opposé, prétextant qu’elle n’aimait pas les prénoms composés. (Pffff !)
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Il y a des séries qui m’ont beaucoup troublé. Je me souviens encore avec émoi du mini-short de la cousine Daisy dans « Sherif fait-moi peur » ou du bikini de Jody, la copine de Colt Seavers dans « L’homme qui tombe à pic », sans parler de l’incroyable décolleté de « Wonder Woman » qui, à mon grand dam, restait toujours bien accroché, défiant scandaleusement la loi de la pesanteur.
Mais tout ça, c’était avant que je tombe amoureux de la reine des lézards de « V » que j’ai retrouvé avec plaisir dans « Mission impossible 20 ans après ». Et on ne peut pas parler des filles dans les séries sans évoquer les « Drôles de dames » dont j’avais trouvé l’adaptation au cinéma bien meilleure que la série elle-même, avec cette réplique devenue culte : « Vas-y, bouge tes cheveux ».
Bien sûr, je n’ai pas tout vu. J’ai complètement raté « Twin peaks » par exemple. A l’époque, plutôt que de me laisser glander pénard devant la télé, l’État avait trouvé plus amusant de m’envoyer un an en Allemagne pour apprendre à marcher au pas dans un bel uniforme kaki. Je n’en sais pas grand-chose, si ce n’est qu’elle est de David Lynch et que l’histoire tourne autour de la mort d’une jeune fille. On dit que cette série est un mélange de plein de chose, qu’elle est indescriptible. A l’occasion, j’aimerais bien voir à quoi elle ressemble…
Je regarde tout et n’importe quoi, mais j’ai une préférence pour les séries fantastiques avec des personnages dotés de super-pouvoirs comme dans « Superminds » ou « Heroes », ou des êtres doués de capacités hors du commun comme « John Doe » ou « Le caméléon ». En ce moment, je fais découvrir « X files » à mes enfants.
Je pourrais continuer encore longtemps avec les séries. Il y en a tellement… Celles de l’émission Samedi est à vous comme « Cosmos 1999 », « les mystères de l’ouest », « Kung-fu » ou « Vidocq ». Celles du mercredi après-midi comme « Prince noir » et « Matt et Jenny » sur la première chaine, ou « Ma sorcière bien aimée » et « M*A*S*H » sur la deux. Toujours sur la deux, celles du dimanche avec « Timide et sans complexe », « Les deux font la paire » et « Colorado ». Celles du soir après « L’ile aux enfants » comme « Mon ami ben » et « Le renard à l’anneau d’or »…
Bon d’accord, j’arrête !