La sans pareil

Enfin, je l’ai fini ! Cet “Escargolio à la façon de” m’aura donné du fil à retordre. J’ai choisi de refaire La naissance de Vénus de Sandro Boticcelli, avec plein de drapés et des mèches de cheveux partout. Je ne vous raconte pas le travail…
J’ai voulu refaire ce tableau car il met en scène une femme dont l’histoire m’a impressionnée : Simonetta Vespucci. C’est elle qui à le rôle de Vénus.
Bien que Génoise, Simonetta n’était pas un gâteau mou, mais une jeune femme qui après avoir épousé Marco Vespucci à l’âge de 15 ans, connut un grand succès à Florence. Réputée pour sa grande beauté, elle fît tourner quelques têtes à la cour de Médicis. Elle devint la muse de Boticcelli qui la représenta dans plusieurs tableaux. Puis à 23 ans, elle chopa la tuberculose et mourut soudainement. C’est un peu la James Dean de la renaissance en quelque sorte.
Ce qui est impressionnant, c’est que même après sa mort, Boticcelli continua à la peindre sur ses toiles. Il demanda même d’être enterré à ses pieds. Elle devait être vraiment très belle, presqu’autant qu’un escargot.

Où sont-ils donc ?

Henri de Toulouse Lautrec décrivait dans ses peintures et ses croquis la vie des cabarets et des bordels du Montmartre de la fin du 19eme siècle. Je regarde certains de ses dessins avec un brin de nostalgie. Ils me rappellent un temps révolu où je traînais moi-même dans les bistros parisiens. C’était le temps des études. Le lycée portait le même nom que le café d’à coté. C’est là qu’est né Escargolio, il y a plus de trente ans.

Et me voici écoutant Frehel chanter “Où sont-ils donc” et Reggiani interpretant “Paris ma rose” d’Henri Gougaud. Nostalgie quand tu nous tiens…

Surréaliste

Saviez-vous qu’Escargolio faillit apparaître dans un tableau surréaliste ?
En effet, en 1946 un célèbre peintre Catalan invita notre gastéropode préféré à lui servir de modèle dans une œuvre qu’il devait réaliser dans le cadre d’un concours. L’artiste fit quelques croquis, mais se rappelant soudain le goût immodéré de ses compatriotes pour les escargots grillés, il eut peur que ceux-ci ne lui bouffent sa peinture. Il renonça donc à son projet initial et remplaça les escargots par des éléphants.
Après des années de recherches, nous avons pu retrouver ce tableau qui n’a jamais été peint et sur lequel on reconnaît très bien Escargolio. Nous sommes fiers de pouvoir vous le montrer aujourd’hui.

La procession des baveux à grandes pattes