Sens dessous dessus

Il a soufflé comme un vent de panique au Kikimundo, lorsque j’ai vu les commentaires sur le dernier “Escargolio à la façon de…“. Mes amis internautes y évoquaient la publication du future calendrier, et en faisant le point de ce que j’avais produit cette année, je me suis rendu compte que j’étais loin d’être prêt alors qu’on est presque à la fin de l’année. Vite, vite, dessinons !

J’ai repensé à MC Escher. Il y a quelques années, je m’étais amusé à faire des remplissages de plan. Cette fois, j’ai choisi de placer des escargots dans un monde où les lois de la physique ne sont pas celles qu’on connaît. Relativité.

En pointillé

Puis qu’en ce moment j’ai un peu l’impression de vivre en pointillé, voici un Escargolio à la façon de… inspiré d’un tableau de Paul Signac, théoricien du divisionnisme. Ce style, variante du pointillisme, est rattaché au courant néo-impressionniste. La technique consiste à mélanger les couleurs non pas sur la palette mais directement sur la toile en juxtaposant des petits points de couleurs pures.

Vous pouvez voir le tableau qui a servi de modèle dans Wikipédia en suivant ce lien : Portrait de Félix Fénéon

Pleine lune

Non, ce titre n’est pas une allusion voilée à une quelconque pénurie de papier toilette. Il fait références à “Pleni luna”, un ensemble de lithographies de l’artiste cubain Wilfredo Lam dont je me suis inspiré pour cet Escargolio à la façon de…

La sans pareil

Enfin, je l’ai fini ! Cet “Escargolio à la façon de” m’aura donné du fil à retordre. J’ai choisi de refaire La naissance de Vénus de Sandro Boticcelli, avec plein de drapés et des mèches de cheveux partout. Je ne vous raconte pas le travail…
J’ai voulu refaire ce tableau car il met en scène une femme dont l’histoire m’a impressionnée : Simonetta Vespucci. C’est elle qui à le rôle de Vénus.
Bien que Génoise, Simonetta n’était pas un gâteau mou, mais une jeune femme qui après avoir épousé Marco Vespucci à l’âge de 15 ans, connut un grand succès à Florence. Réputée pour sa grande beauté, elle fît tourner quelques têtes à la cour de Médicis. Elle devint la muse de Boticcelli qui la représenta dans plusieurs tableaux. Puis à 23 ans, elle chopa la tuberculose et mourut soudainement. C’est un peu la James Dean de la renaissance en quelque sorte.
Ce qui est impressionnant, c’est que même après sa mort, Boticcelli continua à la peindre sur ses toiles. Il demanda même d’être enterré à ses pieds. Elle devait être vraiment très belle, presqu’autant qu’un escargot.