Enfin, je l’ai fini ! Cet “Escargolio à la façon de” m’aura donné du fil à retordre. J’ai choisi de refaire La naissance de Vénus de Sandro Boticcelli, avec plein de drapés et des mèches de cheveux partout. Je ne vous raconte pas le travail…
J’ai voulu refaire ce tableau car il met en scène une femme dont l’histoire m’a impressionnée : Simonetta Vespucci. C’est elle qui à le rôle de Vénus.
Bien que Génoise, Simonetta n’était pas un gâteau mou, mais une jeune femme qui après avoir épousé Marco Vespucci à l’âge de 15 ans, connut un grand succès à Florence. Réputée pour sa grande beauté, elle fît tourner quelques têtes à la cour de Médicis. Elle devint la muse de Boticcelli qui la représenta dans plusieurs tableaux. Puis à 23 ans, elle chopa la tuberculose et mourut soudainement. C’est un peu la James Dean de la renaissance en quelque sorte.
Ce qui est impressionnant, c’est que même après sa mort, Boticcelli continua à la peindre sur ses toiles. Il demanda même d’être enterré à ses pieds. Elle devait être vraiment très belle, presqu’autant qu’un escargot.
Catégorie : Dessin
Bonne année ?
Vous l’avez certainement compris, en ce moment je suis un peu remonté contre nos dirigeants. Et ce ne sont pas les vœux du président pour l’année 2020 qui vont arranger les choses.
En résumé, il a bien compris qu’on n’était pas content, mais il s’en fout. Le gouvernement et lui continueront sur même voie. Grâce à ce qu’il ont déjà fait, le taux de prédation des possédants sur le travail d’autrui augmente, et à terme chacun aura seulement droit au service qu’il pourra se payer. C’est sa conception de l’égalité et de la justice sociale. On vous arnaque et on vous crache dessus, mais bonne année quand même.
J’en rage ! Il mériterait le sort qu’on réserve aux escrocs et aux charlatans dans Lucky Luke : Le goudron et les plumes. Tiens d’ailleurs, c’est une bonne idée pour un “Escargolio à la façon de”….
La couleur de la colère
Cela devient une tradition. Les fêtes de fin d’année s’accompagne désormais d’un mouvement social. Cette année, les projecteurs sont braqués sur la réforme des retraites. Encore une réforme, et encore une raison pour alimenter la colère qui s’exprime depuis l’an dernier dans le mouvement des gilets jaunes. Nous voyons un gouvernement en panique qui essaye d’éteindre les incendies qu’il a lui-même allumé en cassant les services publiques et en bradant le bien commun. Et la seule réponse au mécontentement qu’il semble être capable de proposer est le mépris, l’insulte ou le foutage de gueule. On ne s’étonnera pas d’en voir certains devenir vert de rage ou rouge de colère.
Bref, quelle qu’en soit la couleur, je pense qu’on n’a pas fini d’entendre la colère s’exprimer. Dans le dessin “à la façon de” du jour, elle sera jaune, comme la marque dans la célèbre bande dessinée d’Edgar P. Jacobs relatant les aventures de Blake et Mortimer.
Bientôt la fin…
… de l’année. Entre deux manifestations, on se prépare à recevoir nos invités. Aujourd’hui après le boulot, je suis passé à ma librairie favorite pour acquérir KAPITAL!, le jeu de sociologie critique conçu par Monique et Michel Pinçon-Charlot et illustré par Etienne Lécroart. Au dos de la boite on lit ceci :
Kapital! est un jeu de société pas comme les autres qui vous met en situation d’expérimenter les rapports de classe.
Dans la peau d’un dominé ou dans celle d’un dominant, les joueurs s’affrontent pour tenter d’accumuler le plus de capital sous toutes ses formes (financier, social, culturel et symbolique) au fil d’un parcours plein de rebondissements qui les conduit de la naissance (à Neuilly ou à Bobigny : comme dans la vraie vie, c’est le hasard qui décidera!) au paradis (qu’il soit fiscal… ou pas!).
Et ben ça promet ! J’ai rigolé tout seul en lisant le mode d’emploi. On a prévu de l’expérimenter ce weekend.
Les 25 calendriers “Escargolio à la façon de…” sont partis très vite cette année. J’en ai commandé dix de plus pour satisfaire toutes les demandes. Ils devraient bientôt arriver.
Et pour préparer celui de l’an prochain, j’ai fait un nouveau dessin. Escargolio et sa bande s’incruste sur une couverture de BD à la façon d’Enki Bilal.