Sac de nœuds.

Cette image m’a été involontairement suggéré par une amie qui a choisi de décorer son compte sur un réseau social bien connu avec un tableau d’Odilon Redon. Le titre de ce tableau est Réflexions, et en l’observant, j’y voit le du départ d’un voyage en pensée dont j’ai moi-même du mal à suivre le fil. Partir du rêve et de ses couleurs. Passer par les expressions populaires et leur signification. Prendre le chemin de l’espoir, d’un avenir meilleur. Bifurquer sur le combat pour la justice social et la solidarité façon Bernard Friot, avec en fond sonore le On lâche rien de HK. Repartir chez mes grand-parents faire une partie de dame en écoutant Le pays du sourire et ramasser les patates dans les champs. Les suivre à Paris et prendre le bus vert pour aller à Grigny, puis le bus orange jusqu’à Courcouronne. Le collège, le lycée, les anciens copains… Et là, je m’arrête net. Je suis en train de fredonner Je collectionne des canards vivants. Mais par où suis-je passé ? J’ai dû prendre un raccourci sans m’en rendre compte, et impossible de rebrousser chemin sans tomber sur un sac de nœuds.

Bref, cessons de digresser et revenons à notre image. Voici Escargolio à la façon d’Odilon Redon.

On peut voir le tableau original sur le site Apporteur de Connaissances : Article sur Odilon Redon

Le retour de Nœnœil

Cela faisait un moment que l’idée de ce dessin me trottait dans la tête ; depuis nos dernières vacances en Bretagne en fait. Lors de nos visites dans les enclos paroissiaux, nous avons eu le plaisir d’entendre légende de saint Mélar…

Mélar vécu au VIeme siècle. C’était le fils le roi Miliau. Quand il avait sept ans, son père fût tué par son oncle Rivod qui voulait lui piquer sa place. Tonton Rivod qui avait un sens de la famille bien à lui, se dit qu’il lui fallait aussi zigouiller son neveux pour conserver le trône. Et c’est au cours d’une de ces tentatives d’assassinat que le petit Mélar se retrouva amputé d’une main et d’un pied. On les lui remplaça par une main d’argent et un pied d’airain et, ô miracle, ceux-ci se mirent à fonctionner comme des vrais ! C’est cet épisode qui me rappela une série de BD créée dans les années 90 par Jodorowsky et Giménez : La caste des Méta-barons.

Cette série retrace l’histoire de la lignée de Sans-nom, le dernier méta-baron que l’on rencontre dans le cycle de l’Incal (Jodorowsky/Moebius). La tradition veut que chaque génération produise un méta-baron plus puissant que son père qu’il doit tuer dans un combat singulier. La préparation du futur méta-baron est plutôt rock’n’roll : Son père le mutile histoire de lui forger le caractère, en lui arrachant une oreille, ou une main, ou les pieds qu’il lui remplace par des implants cybernétiques. Un peu comme saint Mélar, quoi !

Le méta-baron est donc un guerrier suprême doté d’un méta-arsenal qui lui permet de raser une planète entière en un claquement de doigt. Cette incroyable puissance dévastatrice, on la retrouve également chez Escargolio. J’avais d’ailleurs, à l’époque où sortait cette série de BD, fait un dessin du méta-scargot à l’aquarelle montrant qu’il ne fallait pas lui marcher sur l’estomac .

Après le décès de Juan Giménez en avril dernier, je me suis dit que je pouvais lui rendre une sorte d’hommage en remettant le méta-scargot au goût du jour. Voici donc une couverture d’album fictive qui trouvera bien sa place dans une série Escargolio à la façon de… spécial BD.

Nihonga

Pour bien finir l’année je vous propose l’adaptation d’une peinture de l’artiste japonaise Uemura Shōen (上村松園). Le titre de cet article, Nihonga (日本画) qui signifie littéralement peinture japonaise, désigne aujourd’hui un courant artistique apparu à Kyôto à la fin du XIXe siècle et auquel sont rattachées les œuvres de cette artiste.

La fiche de l’artiste dans le Wikiart est ici : Uemura Shoen dans wikiart.org

Curieusement, l’image dont je me suis inspiré a disparu des résultats ramenés par les moteurs de recherche quand on tape le nom de l’artiste en rōmaji, mais j’ai pu la retrouver en recherchant son nom en kanji. On peut la voire ici : 若葉 ( [wakaba] – Jeunes feuilles)

Où est-il donc ?

Encore un titre d’article emprunté à une chanson. Notre Escargolio à la façon de… du jour va nous emmener à Montmartre, et quand on dit Montmartre, je pense tout de suite à Fréhel qui chantait sa nostalgie pour ce quartier de Paris. Où est-il mon moulin d’la place Blanche, Mon tabac et mon bistro du coin

Le Montmartre de la Belle-époque, avec ses cabarets et ses ateliers, fourmillait d’artistes. On pouvait y croiser Pissarro, Toulouse-Lautrec, Renoir, Van Gogh ou encore Picasso. C’est aussi dans ce quartier que vivait Suzanne Valadon et son fils Maurice Utrillo dont elle fit un portrait qui sert aujourd’hui de modèle à l’adaptation gastéropodesque que voici.

Le tableau qui a servi de modèle est visible sur le site des musées d’art de la ville de Paris : Utrillo devant son chevalet.

Et pour écouter la chanson de Frehel dont je parle au début, on peut se rendre sur site Du temps des cerises aux feuilles mortes qui consacre une page à la chanteuse.